1,2 milliard pour aider l’agriculture à opérer sa transition écologique

Publié le Mercredi 16 Septembre 2020 et mis à jour le Lundi 11 Mars 2024 - Les actualités du Information

Pour éviter un effondrement de l’économie française suite à la crise du Covid, le gouvernement a présenté ce jeudi 3 septembre un plan de relance. L’agriculture n’y est pas oubliée puisqu’elle disposera d’une somme importante destinée à l’aider à se moderniser et à opérer sa transition écologique.

Agriculture transition écologique

Comment faire en sorte que l’économie française se relève de la pandémie ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre les membres du gouvernement en travaillant au cours des derniers mois à un plan de relance de l’économie. Son contenu a été présenté ce 3 septembre. 100 milliards d’euros, en partie financés par l’Union européenne, seront injectés dans les différents secteurs d’activité, dont l’agriculture.

Des objectifs qui ne sont pas nouveaux

Sur ces 100 milliards, l’agriculture obtiendra 1,2 milliard, une somme qui vient s’ajouter aux 9 milliards alloué chaque année au secteur. Pour le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, c’est donc « du plus plus ».

Cette aide supplémentaire est destinée à financer l’accélération de la transition agro-écologique au service d’une alimentation saine, durable et locale. Ces objectifs ne sont toutefois pas neufs, puisqu’ils figuraient déjà dans les promesses faites aux agriculteurs par Emmanuel Macron il y a environ deux ans.

Des enveloppes ciblées sur le bio et le local

Ceci dit, le nouveau plan fixe des montants précis pour atteindre des objectifs bien définis dans des domaines pour le moins sensibles. Ainsi, des sommes concrètes sont prévues pour rationaliser l’usage des pesticides, développer les circuits court et limiter l’impact de l’agriculture sur l’environnement.

250 millions d’euros seront par exemple consacrés au renouvellement des équipements des exploitants qui passent au bio. Parmi ceux-ci, une aide est prévue pour l’acquisition de pulvérisateurs de précision, qui permettront de réduire de moitié l’usage de pesticides.

Une autre enveloppe de 450 millions d’euros doit servir à financer :

  • la relocalisation des productions ;

  • le développement des circuits courts ;

  • la création de jardins urbains ;

  • l’éducation à l’alimentation ;

  • l’approvisionnement local des cantines ;

  • la plantation de 7.000 km de haies ;

  • la conversion à l’agriculture raisonnée ;

  • etc.

Un accent mis sur le bien-être animal

Les scandales à répétition liés à la diffusion d’images tournées dans des abattoirs ont certainement eu une influence sur certains éléments du volet « agriculture » de ce plan de relance.

Ainsi, une partie d’une autre enveloppe de 250 millions d’euros sera affectée à la modernisation des 270 abattoirs que compte le territoire français. Une autre partie de cette somme sera consacrée au développement des élevages en plein air et au renforcement de la sécurité des animaux.

Forêts et souveraineté alimentaire

Autre impératif de ce plan de relance : la reconquête de la souveraineté alimentaire. Il faut savoir que nos élevages restent en effet grandement dépendant des importations de nourriture pour les animaux – particulièrement le soja - venues parfois de l’autre bout du monde. 100 millions seront consacrés à la production de protéines végétales pour remplacer ces importations de soja.

200 millions seront enfin alloués à des mesures visant à aider nos forêts à s’adapter au changement climatique.