L’évolution du prix du GNR au mois d’avril 2019

Publié le Jeudi 2 Mai 2019 et mis à jour le Jeudi 7 Mars 2024 - Les actualités du GNR

La plupart des produits pétroliers ont connu une augmentation de leur prix au cours du mois d’avril. Le GNR ne fait pas exception à la règle. Nous revenons sur cette évolution et sur les raisons qui l’expliquent.

Le gazole non-routier (GNR) est un carburant qui représente une dépense importante pour les entreprises actives dans le domaine des travaux publics, forestiers ou agricoles, par exemple. Depuis 2011, il s’agit en effet du seul carburant autorisé dans un certain nombre d’engins non-routiers (grues, niveleuses, tracteurs, etc.). Les évolutions du prix du GNR sont donc scrutées par les professionnels de ces secteurs.

Une hausse constante en avril

Le mois d’avril a été marqué par une hausse constante des prix des produits pétroliers, GNR compris. Cette hausse est dans la droite ligne de ce que l’on connaît depuis le début de l’année, puisque les prix en 2019 n’ont connu qu’une trajectoire ascendante.

SEMAINE

PRIX DU GNR/LITRE

Semaine du 3 avril

0,950 €

Semaine du 10 avril

0,955 €

Semaine du 17 avril

0,955 €

Semaine du 24 avril

0,985 €

En analysant ce tableau des prix du GNR au mois d’avril, on remarque que les prix ont surtout augmenté dans la dernière partie du mois, avec une augmentation de 30 centimes d’euros entre les semaines du 17 et du 24 avril.

Les raisons de l’augmentation du prix du GNR

Qu’est-ce qui explique cette hausse soudaine des prix du pétrole ? Pour le comprendre, il faut d’abord revenir sur le mouvement haussier que l’on constate depuis le début de l’année. Celui-ci est dû en bonne partie à la décision de l’OPEP et de ses pays partenaires de réduire, depuis le mois de janvier, leur production de pétrole de 1,2 million de barils par jour. Cette mesure a en effet eu un impact important sur l’équilibre entre l’offre et la demande mondiale en pétrole. Or, le cours du pétrole est directement dépendant de cet équilibre.

Toutefois, un autre élément a également énormément pesé dans la balance au cours du mois d’avril. Il s’agit des sanctions américaines contre les exportations de pétrole iranien. Celles-ci, réactivées en novembre dernier après plusieurs mois de suspension, comprenaient une série d’exemptions pour huit pays. Ces derniers pouvaient donc continuer à acheter du pétrole iranien. Mais le 22 avril, les Etats-Unis ont annoncé que ces exemptions n’auraient plus cours à partir du mois de mai. Le pétrole iranien ne pourra donc plus atteindre le marché mondial, ce qui contribuera à accentuer le déséquilibre entre l’offre et la demande.

Dès cette annonce des Etats-Unis, le marché s’est emballé avec une augmentation de 3% du cours du pétrole. Les prix du GNR, comme ceux des autres produits pétroliers, ont donc été impactés par cette augmentation.

A quoi faut-il s’attendre pour les prochaines semaines ?

Ces éléments n’incitent pas à l’optimisme quant à l’évolution future du prix du GNR. En outre, d’autres pays producteurs connaissent toujours de sérieux problèmes qui affectent leur production :

  • la Lybie ;
  • le Venezuela ;
  • etc.

L’espoir pourrait toutefois venir de la production américaine, qui ne cesse d’augmenter et qui pourrait permettre de rééquilibrer l’offre et la demande.

Notons qu’une réunion de l’OPEP est prévue en juin prochain. Lors de celle-ci, une décision sera prise par rapport à la prolongation, ou non, de la réduction de la production journalière de pétrole.