Est-ce que le fioul s’évapore ?

Publié le Mercredi 19 Août 2020 et mis à jour le Mardi 19 Mars 2024 - Les actualités du Fioul

Vous avez constaté une diminution du volume de fioul dans votre cuve alors que votre installation est à l’arrêt ? Si vous avez écarté l’hypothèse d’une fuite, le phénomène est peut-être lié à la température extérieure et, dans une moindre mesure, à l’évaporation.

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Qu’il s’agisse d’eau, d’alcool ou de combustible, les liquides connaissent tous un phénomène d’évaporation. Cela signifie qu’une partie de leur matière se transforme en gaz et s’échappe dans l’air ambiant. Le fioul, lui aussi, peut donc s’évaporer.

Ne pas confondre avec le phénomène de contraction

C’est principalement lorsque les températures sont basses que vous pourrez constater une diminution perceptible du niveau de votre cuve à fioul, même si votre installation est éteinte. En effet, sous l’effet de la température, le liquide se contracte, prenant moins de place dans votre cuve. Ceci vous donne donc l’impression que vous avez « perdu » quelques dizaines de litres de fioul.

A l’inverse, lorsque les températures se réchauffent, le liquide se dilate et prend plus de place dans la cuve. Celle-ci reprend alors son niveau normal.

L’évaporation, quant à elle, ne concerne qu’une infime fraction du volume de votre cuve. Elle ne peut donc pas vous faire perdre des dizaines de litres de fioul, même lorsque la température extérieure est très élevée.

Protéger sa cuve des variations de température

Ces notamment pour éviter l’apparition de ces différents phénomènes qu’il est important de placer sa cuve à un endroit abrité du soleil et du vent. Elle gagnera ainsi à être placée sous un auvent ou dans une cave. De la sorte, on évite de soumettre le fioul à des variations de températures trop importantes.

Le choix d’une cuve enterrée est d’ailleurs le plus indiqué si l’on souhaite réellement faire en sorte que son fioul ne soit pas exposé à ces variations. Cela dit, il n’est pas toujours possible de le faire si la configuration de votre logement ne s’y prête pas.

L’évaporation du fioul mise à profit

Si l’évaporation est un phénomène contre lequel il est difficile de lutter, certains ingénieurs l’ont mis à profit pour développer des chaudières au fioul plus performante. Ainsi, dans une chaudière fioul traditionnelle, le fioul est pulvérisé dans une chambre de combustion avec une flamme à 1000°C. Dans ce système, la chaleur est transmise via de minuscules particules de suie.

En constatant le phénomène d’évaporation du fioul, un nouveau système a été mis au point : la flamme froide. Concrètement, le fioul est évaporé dans une chambre de combustion chauffée de façon permanente à 250°C et est ensuite brûlé au contact de l’air. De cette manière, le brûleur fonctionne de façon optimale, même à basse température et quelle que soit la puissance demandée.

Ce système a le gros avantage d’être plus économique et plus écologique. En effet, en supprimant les variations de température à l’intérieur de la chaudière, les émissions de gaz nocifs sont également très réduites. On estime par exemple que deux fois moins d’oxyde d’azote est émis grâce à la flamme froide.