Installation d’un poêle à bois : quelles sont les normes ?

Publié le Mercredi 20 Mars 2024 et mis à jour le Mardi 23 Avril 2024 - Les actualités du Poêles

L’installation d’un poêle à bois est encadrée par des normes et réglementations, afin de garantir un fonctionnement optimal et surtout sécuritaire.

Normes pour installer un poêle à bois

Les normes NF DTU 24.1 et NF DTU 24.2 régissent l’installation d’un poêle à bois ou d’un insert. Elles fixent les règles de conception et de mise en place des conduits de raccordement, ainsi que des conduits d’évacuation des fumées. Quels sont les principaux points de ces normes d’installation d’un poêle à bois ?

Norme de pose d’un poêle à bois : les vérifications en amont

Avant d’installer votre poêle à bois, il est nécessaire de procéder à quelques vérifications en amont, notamment sur la pertinence de l’emplacement. Le sol doit être capable de supporter le poids de l’appareil et de ses équipements, tout en étant non inflammable. Au besoin, une plaque en fonte (ou autre matériau incombustible) peut être fixée sous le poêle, à condition qu’elle déborde de 21 cm au moins tout autour, et de 30 cm à l’avant. Par ailleurs, aucun meuble ou autre élément ne doit être à moins d’un mètre de l’équipement. Quant à la distance de sécurité à respecter entre le poêle et le mur, elle doit être de 37,5 cm minimum et de 3 diamètres au moins du tuyau de raccordement.

Les normes de tubage d’un poêle à bois : les principaux points

Il convient tout d’abord de distinguer le conduit d’évacuation des fumées du conduit de raccordement. Ce dernier ne doit pas servir de tubage et ne pas traverser un mur ou un plafond. Le tubage concerne donc le conduit de cheminée, qui doit respecter les grandes règles suivantes :

  • Prévoir un dépassement de faîtage – au niveau de la partie supérieure de la toiture - de 40 cm.
  • Respecter les distances de sécurité avec tout autre matériau combustible, généralement de 8 cm.
  • Fixer un conduit isolé pour passer à travers le plafond, les combles et en sortie de toit.
  • Habiller le conduit avec des matériaux incombustibles.
  • Les angles de dévoiement des conduits doivent être de 45° au minimum, avec maximum deux dévoiements par conduit isolé.
  • Le conduit de fumée doit être uniforme sur toute sa hauteur, afin d’optimiser son étanchéité.
  • Le conduit de fumée ainsi que le conduit de raccordement doivent être tous deux ramonables.
  • Le conduit de fumée doit obligatoirement être isolé s’il est posé en extérieur.
  • Le conduit de cheminée doit être fixé de manière droite et verticale (dans la mesure du possible), en respectant une distance d’au moins 4 mètres entre la sortie du poêle et la sortie de la souche au niveau de la toiture. En cas de hauteur importante, la pose d’un modérateur de tirage est à prévoir.

Bon à savoir

Le diamètre du conduit de raccordement doit être égal ou supérieur au diamètre de la buse de sortie des fumées du poêle.

Les propriétés techniques du tubage

Les types de tubage possibles pour un poêle à bois

Deux types de tubage sont possibles pour un poêle à bois : soit des conduits maçonnés – fabriqués en béton ou en terre-cuite – soit des conduits métalliques, souvent fabriqués en inox. Ces derniers sont toujours isolés et généralement privilégiés. Quel que soit le type de conduit choisi, il doit répondre à différentes normes réglementaires en termes de propriétés techniques, notamment :

  • avoir une résistance aux très fortes chaleurs, notamment aux températures supérieures à celles des fumées lorsqu’elles sortent de l’appareil, généralement aux alentours de 450°C (d’où l’annotation « conduit T450 » sur le tubage) ;
  • être conditionné pour résister aux feux de cheminée (classement G) ;
  • faire partie de la catégorie classe 2 ou classe 3, résistants à la corrosion, pour les conduits maçonnés, ou Vm ou V2 pour les conduits métalliques ;
  • avoir une capacité de résistance à l’humidité, concernant les poêles à granulés.

Que se passe-t-il en cas de non-respect des normes ?

Le respect des normes d’installation de votre poêle à bois garantit avant tout le fonctionnement optimal de votre appareil, ainsi que sa sécurité. De plus, si ces règles ne sont pas respectées, votre assureur peut refuser de prendre en charge vos frais en cas de sinistre, car votre responsabilité est dans ce cas engagée. De ce fait, il est vivement conseillé de faire appel à un professionnel qualifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour les travaux d’installation. Ce dernier vous assure une pose qui respecte toutes les normes en vigueur mais également un système adapté à vos besoins et à votre habitation.

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