Le chêne est-il un bon bois de chauffage ?

Publié le Jeudi 20 Août 2020 et mis à jour le Vendredi 12 Avril 2024 - Les actualités du Bois

Présent sur tout le territoire français, le chêne est utilisé depuis très longtemps dans la construction. Mais s’agit-il également d’un bon bois de chauffage. Nous vous en disons plus à ce sujet.

Bois chene chauffage

Trouver un bon bois de chauffage n’est pas toujours évident, tant l’offre est variée. Il n’est pas question de mettre n’importe quelle essence dans son poêle à bois, sous peine d’obtenir des performances très limitées et d’encrasser son installation. Dès lors, le chêne constitue-t-il un bon choix ?

Un bois qui brûle fort et longtemps

Tout d’abord, qu’entend-on par un bois de chauffage de qualité ? C’est simple, il faut qu’il délivre le plus de chaleur possible, tout en brûlant longtemps, sans générer trop de cendres ni détériorer votre équipement de chauffage.

Il existe aujourd’hui une classification qui permet de comparer les performances des différents bois de chauffage :

  • G1 : les feuillus durs
  • G2 : les feuillus mi-durs et tendres ;
  • G3 : les résineux.

Les feuillus durs sont les plus adaptés à une utilisation comme bois de chauffage. Ils brûleront en effet de façon intense et longtemps. Leur rendement est donc intéressant. Les feuillus mi-durs et tendres pourront servir de bois d’allumage : ils brûlent en effet trop rapidement pour être utilisés sur la durée.

Les résineux, eux, sont à éviter car ils encrassent rapidement les installations de chauffage. Seule exception à cette règle : les poêles de masse qui, grâce à leurs très hautes températures de fonctionnement, éliminent complètement les résines de ces essences.

Le chêne, parmi les meilleurs bois de chauffage

Le chêne, présent de l’Asie à l’Amérique en passant par l’Europe, regroupe en réalité de nombreuses espèces : chêne rouge, chêne chevelu, chêne pubescent, etc. Toutes ces espèces sont toutefois classées dans la catégorie G1, celle des feuillus durs.

Son importante densité et sa résistance mécanique en ont fait un arbre de choix pour la construction de charpentes, et ce depuis des siècles. Ces mêmes qualités font du chêne un bois de chauffage idéal, dégageant une importante chaleur et, surtout, brûlant pendant longtemps.

La comparaison du pouvoir calorifique inférieur (PCI) du chêne par rapport à d’autres essences de bois (à 25% d’humidité) parle d’elle-même :

  • 1.440 à 1.820 kWh pour le chêne ;
  • 1.310 à 1.680 kWh pour le hêtre ;
  • 1.035 à 1.450 kWh pour le sapin.

Seul le charme fait mieux que le chêne, avec un PCI s’élevant de 1.520 à 1.900 kWh.

Choisir toujours du bois sec

Si le chêne est donc théoriquement l’un des meilleurs bois de chauffage du marché, il ne faut pas perdre de vue la règle d’or : utiliser du bois sec. En effet, si vous ne brûlez que du chêne mais que celui-ci présente un taux d’humidité plus élevé que 20%, vous n’obtiendrez pas les performances escomptées.

En outre, votre poêle et votre conduit d’évacuation seront rapidement encrassés par le combustible. Enfin, vous émettrez également plus de gaz comme le CO2 et d’autres particules fines.

Un bois vert, qui vient d’être abattu, contient plus de 50% d’humidité. Il est nécessaire de le faire sécher deux ans dans de bonnes conditions de stockage pour qu’il puisse être brûlé. Si ce n’est pas le cas, mieux vaut s’abstenir et acheter du bois de qualité en attendant qu’il soit sec.