L’énergie bois : un enjeu incontournable de la transition énergétique ?

Pilier de la transition énergétique, l’énergie bois offre de nombreux avantages : c’est une énergie renouvelable, locale et assez bon marché. Cependant, son impact environnemental est réel. L’Ademe (Agence de la transition écologique) donne des pistes pour le réduire.

Le 20 novembre, l’Ademe (Agence de la transition écologique) a donné un avis concernant l’énergie bois et fait le point sur les avantages de cette énergie renouvelable. Elle a également donné des pistes pour réduire son impact environnemental.

Le bois, première énergie renouvelable en France

En France, l’énergie bois représente 33 % de la consommation d’énergie primaire issue de sources renouvelables (et 66 % de la chaleur renouvelable). C’est loin devant l’énergie hydraulique (13,2 %), les pompes à chaleur (12,4 %), les biocarburants (11,2 %) et l’éolien (11 %). 7 millions de foyers, soit un quart des ménages français, se chauffent au bois avec un appareil domestique individuel : poêle, chaudière, insert, etc.

Cette énergie renouvelable est, en outre, locale. En effet, la France est le 4e pays d’Europe le plus boisé. Près de 68 % du bois prélevé dans l’Hexagone est utilisé pour produire de l’énergie directement ou indirectement. 45 % est prélevé directement pour produire de l'énergie, 37 % sert de bois d'œuvre pour la construction, dont une partie des résidus est valorisée par la filière bois énergie, et 18 % est utilisé dans l'industrie, notamment pour la production de papier.

L’énergie-bois contribue à la sortie des énergies fossiles et participe à l’indépendance énergétique de la France.

Comment l’Ademe souhaite limiter l’impact environnemental de l’énergie bois

Malgré toutes ces qualités, l’énergie bois n’est pas exempte de reproche. Elle est le premier contributeur d’émissions de particules fines (64%). Pour réduire son impact environnemental, l’Ademe préconise différentes solutions :

• renforcer l’isolation des bâtiments pour réduire la consommation énergétique ;
• accélérer le remplacement des équipements anciens, notamment les cheminées ouvertes, par des équipements modernes et performants, tels que des poêles à pellets ;
• sensibiliser les utilisateurs de chauffage au bois aux bonnes pratiques : conservation du bois, taux d’humidité, etc. ;
• mieux former les professionnels ;
• soutenir la recherche sur les émissions d’autres polluants et l’innovation sur les performances des appareils.

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