Quelle est la place du bois énergie dans la transition énergétique ?

Publié le Mercredi 9 Octobre 2019 et mis à jour le Mardi 6 Février 2024 - Les actualités du Bois

Première source d’énergie renouvelable, le bois énergie est aujourd’hui indispensable pour donner à la France les moyens de répondre à ses engagements nationaux et internationaux concernant la transition énergétique. Explications. 

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Lutter contre le réchauffement climatique, tel était l’objectif de la France en adoptant, en 2015, la loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte. Par celle-ci, le pays s’est engagé à atteindre une proportion de 38% d’énergies renouvelables dans sa consommation finale de chaleur en 2030. 

Dès la fin de l’année 2017, la moitié de l’objectif était déjà atteint. Et contrairement aux idées reçues, le bois énergie n’est pas étranger à ce premier bilan prometteur. 

Un rôle majeur dans la transition

En effet, avec pas moins de 380.000 appareils vendus en 2017, le bois énergie représente aujourd’hui 42,3% de la production nationale d’énergies renouvelables, loin devant l’hydraulique (16,7%), les biocarburants (9,5%) ou l’éolien (8,2%).

Le bois énergie est même la première filière productrice de chaleur renouvelable dans l’Hexagone, avec un taux avoisinant les 70% de parts du marché. 

Aussi, le bois énergie est indéniablement appelé à jouer un rôle majeur dans le développement d’une énergie de chauffage renouvelable, mais aussi dans la décarbonisation du secteur, c’est-à-dire la réduction de l’utilisation de combustibles fossiles émettant des gaz à effet de serre. 

Qu’entend-on par énergies renouvelables ? 

Une énergie renouvelable (EnR) est considérée comme telle lorsqu’elle n’entraîne pas l'épuisement des stocks de la ressource initiale, et qu’elle peut être renouvelée. 

Le bois, une solution d’avenir 

Fort de nombreux atouts, le bois représente donc une véritable solution d’avenir. Il constitue également une solution économique. Exception faite de l’énergie solaire, le bois est l’énergie la moins chère du marché, puisqu’il coûte entre 3,5 et 6 centimes d’euros au kWh. Ses prix, non soumis aux fluctuations boursières, sont par ailleurs relativement stables. 

Mais surtout, il est un combustible bon pour l’environnement : il produit jusqu’à dix fois moins de particules fines par rapport à d’autres énergies. Les gaz nocifs qu’il émet en brûlant sont quant à eux limités. 

Toutefois, pour être réellement moins polluant, le chauffage au bois doit être mis en œuvre en respectant plusieurs conditions : 

  • le bois brûlé doit être à la fois vierge (c’est-à-dire non-traité) et bien sec (soit moins de 20% d’humidité) ; 
  • en cas d’utilisation de granulés de bois, il convient de recourir à des granulés non-traités et secs (moins de 10% d’humidité) ; 
  • recourir à du bois de provenance locale et transformé dans votre région ; 
  • être équipé d’un appareil de chauffage performant et en bon état. 

Si ce n’est pas le cas, le bois ne peut malheureusement pas être considéré comme moins polluant qu’une autre énergie.

Une norme européenne

En adoptant ses directives EcoDesign en avril 2016, l’Europe s’est engagée à rendre ce combustible plus propre encore. Cette norme, qui édicte des critères environnementaux que doivent respecter les fabricants d’appareils de chauffage au bois, entrera en vigueur de manière partielle à partir du 1erjanvier 2020.