Tout savoir sur la combustion du bois de chauffage

Publié le Mardi 2 Avril 2019 et mis à jour le Jeudi 21 Mars 2024 - Les actualités du Bois

Pour produire de la chaleur tout en décomposant le bois en cendres et en charbon, la combustion du bois de chauffage consiste en une succession de différents processus chimiques. Nous vous les détaillons dans les lignes qui suivent.

Qu’est-ce que la combustion ? Comment une bûche de bois peut-elle se décomposer tout en produisant de la chaleur ? En réalité, il s’agit d’un processus physico-chimique qui se déroule en quatre étapes distinctes.

1. Le séchage du bois de chauffage

Lorsque du bois de chauffage est allumé dans un foyer, la première étape de sa combustion sera le séchage. En effet, un bois dit sec contient toujours de 15 à 20% d’humidité. Celle-ci devra d’abord s’évacuer avant que la combustion se poursuive.  C’est lorsque la température du foyer s’élève à 150°C que cette humidité résiduelle commence à s’évaporer.

L’évaporation de l’eau contenue dans le bois est un processus qui utilise une partie de l’énergie de la combustion. Ainsi, un bois très humide produira moins de chaleur, car il utilisera une bonne partie de l’énergie pour évacuer l’humidité. C’est la raison pour laquelle l’utilisation d’un bois bien sec comme les Bûches Premium est très importante.

2. La pyrolyse et la gazéification du bois

Dans un deuxième temps, les cellules du bois en elles-mêmes vont se décomposer. Une température de 300 à 500°C est nécessaire pour parvenir à cette étape. De ce processus de pyrolyse résulte 80% de gaz et 20% de résidus solides (charbon, cendres).

Notons que ces deux produits, gaz et résidus solides, résultant de la première étape de la combustion pourront également être éliminés, du moins partiellement.

3. L’élimination des gaz : la double combustion

Les gaz qui ont été produits lors de la première phase de la combustion pourront être évacués par le conduit d’évacuation des fumées. Toutefois, il est également possible qu’ils soient utilisés pour produire plus de chaleur. C’est ce qu’on appelle la double combustion. Toutefois, plusieurs conditions sont nécessaires pour parvenir à obtenir une double combustion. Le poêle doit ainsi être conçu pour :

  • ralentir les gaz de sorte qu’ils ne soient pas directement évacués ;
  • disposer d’une arrivée d’air comburant en haut du foyer ;
  • parvenir à amener cet air comburant à une température minimale de 573°C.

Un poêle permettant la double combustion présentera un rendement sensiblement plus important qu’un poêle traditionnel.

4. La combustion des résidus

Au-delà des gaz, la combustion entraîne aussi la formation de résidus solides : charbon et cendres. Le « premier » charbon se forme quand la combustion est déjà bien entamée et que les gaz ont déjà été évacués. Il s’agit d’un charbon incandescent qui brûle sans flammes. Celui-ci se transforme en braises lorsque la température atteint les 800°C.

Il faut noter que ces quatre étapes sont entremêlées et presque simultanées : les gaz s’enflamment dès 300°C – avant que toute l’eau ne soit évaporée – et les parties charbonneuses se consument avant que tous les gaz ne soient brûlés…

Pour garantir une combustion complète, de l’évacuation de l’humidité à la combustion des résidus, il faut veiller à utiliser du bois sec, mais aussi à entretenir correctement son installation, notamment en effectuant un ramonage régulier du conduit d’évacuation des fumées.