Quel est l’impact de l’utilisation du bois sur la qualité de l’air ?

Publié le Dimanche 20 Octobre 2019 et mis à jour le Lundi 4 Mars 2024 - Les actualités du Bois

Apprécié pour son caractère local et durable, le bois est une ressource largement utilisée pour le chauffage domestique. Son usage, comme celui des autres combustibles, entraîne toutefois le rejet de gaz et de particules dans l’atmosphère. Nous vous présentons les mesures qui sont mises en place pour les réduire.

Impact chauffage au bois

Affirmer que le chauffage au bois n’a aucun impact sur la qualité de l’air est faux. Comme tout combustible, il rejette en brûlant des gaz et autres particules. Quelle est leur quantité ? Des efforts sont-ils réalisés en la matière ? Et avec quel impact ?

Le bois, un combustible presque comme les autres

Pendant sa combustion, le bois rejette des polluants dans l’atmosphère, notamment du monoxyde de carbone. La nature de ces émissions et leur quantité dépendent toutefois de plusieurs facteurs :

Combiner un appareil performant et un bois de qualité permet par exemple de consommer deux fois moins de bois et d'en garantir la combustion complète. Ces pratiques contribuent donc à réduire considérablement les émissions de gaz et de particules dans l’atmosphère lors de la combustion.

Des efforts mis en place pour réduire les émissions

Depuis une dizaine d’années, des progrès importants ont été réalisés, notamment en ce qui concerne les performances des installations de chauffage au bois domestique. Ainsi, ces efforts ont permis de réduire considérablement les émissions de monoxyde de carbone et particules liées à la combustion du bois (diminution de 51% par rapport à 2012).

Quelle évolution pour le secteur du chauffage au bois domestique ?

Dans le secteur du chauffage au bois, 82% des émissions de particules proviennent actuellement des cheminées à foyer ouvert et des appareils de chauffage au bois plus anciens, qu'il s'agisse d'inserts, de poêles ou de chaudières. Ce type d’installation ne permet en effet pas de combustion complète du bois, ce qui augmente les émissions de gaz et particules dans l'atmosphère.

À l’inverse, les appareils modernes et performants ont pour avantage de réduire les rejets atmosphériques. Pour cela, il est toutefois nécessaire qu’ils soient bien installés, régulièrement entretenus et qu’ils utilisent un combustible de qualité.

Selon une étude du CERIC de juillet 2017, en réduisant l’utilisation des appareils polluants, la quantité d’émissions pourrait donc chuter de manière importante et atteindre :

  • environ 25% en 2030, en conservant les habitudes actuelles des consommateurs ;
  • environ 10% en 2030, en utilisant uniquement du bois de qualité (bois sec).

Comment se chauffer au bois en polluant moins ?

En suivant de bonnes pratiques, il est possible pour chacun de réduire ses émissions de monoxyde de carbone et de particules fines. En tant que particulier, vous pouvez :

  • choisir un appareil performant labellisé Flamme Verte et installé par un professionnel qualifié RGE : ce label cherche à encourager l’utilisation d’appareils performants qui répondent à des critères de qualité élevés en termes de rendement énergétique et d’émissions polluantes ; 
  • utiliser un combustible de qualité ;
  • pratiquer la technique de l’allumage par le haut, en plaçant son bois d'allumage au dessus des bûches et non l'inverse ;
  • entretenir régulièrement votre appareil ;
  • faire ramoner votre conduit de cheminée.